Peter FONDA (1940-2019), New Ghost Rider in the Sky

Alors que l’on se remet à peine des décès de Rutger Hauer et de Billy Drago, un autre acteur mythique d’un seul rôle vient de décéder. Alors que le dernier Tarantino rend hommage à la face noire du Nouvel Hollywood, l’un de ses pères fondateurs disparaît. Peter Fonda vient de partir rejoindre son coauteur et ami Dennis Hopper sur les routes du paradis. L’interprète éternel de Wyatt dans Easy Rider s’en est allé pour une dernière virée .

Peter Fonda était le fils du légendaire Henry Fonda (Douze hommes en colère, Il était une fois dans l’Ouest…), le petit frère de Jane Fonda (Barbarella, Le Retour, Grace & Frankie…)  et le père de Bridget Fonda (Le Parrain 3, Jackie Brown…). 

Bien qu’ayant déjà une carrière bien lancée, c’est avec le mètre étalon du road movie qu’il devient une star. Sa carrière sera désormais dirigée par ce film : de la référence à la parodie, il jouera quasiment toujours les motards épris de liberté, les “anti-système”. Il est le symbole de la contre-culture pour la génération des babyboomers. Si l’échec du deuxième film du duo The Last Movie ne lui permit pas de casser cette image, il ne souffrit jamais d’y être enfermé. Que ce soit dans Larry le dingue, Mary la Garce en 1974, L’équipée du Cannonball en 1981 ou Los Angeles 2013 en 1996, il jouera toujours le même personnage. Mais l’évidence est évitée dans Ghost Rider en 2007 où, au lieu de jouer le rider originel, il interprétera le diable Méphistophélès. 

Avec son 1m89 élancé, ses cheveux blond paille, sa “coolitude” et sa moue charmeuse à faire baver de jalousie tous les Robert Pattinson du monde, il aurait pu être un sex-symbol et une superstar mais le cinéma n’était pas un but en soit. Seulement le métier le plus commun dans son entourage familial et amical. Bien plus que sa sœur qui lia habilement carrière et conviction, Peter fût un militant acharné de la cause écologique de la première heure jusqu’à sa mort : sa dernière apparition à Cannes fût en tant que producteur d’un documentaire sur la marée noire dans le Golfe du Mexique en 2011 où il qualifia Barack Obama de “putain de traître”. Ces dernières années, il luttait abondamment via Twitter contre la politique du 45e président des États-Unis Donald Trump.

Nous nous joignons à sa famille qui demande qu’en son honneur et afin de lui rendre hommage, nous portions un toast à la Liberté.

Cheers !

The Watcher

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