Red Balloon : un incontournable des courts-métrages d’horreur !

Vous aimez les films d’horreur ? Mais avez-vous déjà jeté un coup d’œil du côté des courts-métrages d’horreur ?

Le court-métrage Red Ballon de Damien Macé et Alexis Wajsbrot n’est pas tout récent (la date de production est de 2010) mais il n’en reste pas moins, à mon avis, un des incontournable du court-métrage d’horreur.

L’histoire, en très bref : banlieue de Londres, la nuit dans une grande maison, une baby-sitter, une petite fille qui crie, des peluches, un ballon rouge. En partant de cette base très maigre, et d’un scénario pas très élaboré (il faut l’avouer), les réalisateurs de ce court-métrage arrivent à poser une ambiance aussi oppressante que celle que pourraient mettre en place les meilleurs films d’horreur.

Les décors et les couleurs participent d’une atmosphère sinistre et sombre, les contrastes sont très marqués. Dans la maison les couleurs sont dans des tons marrons, bruns et beige. Quelques touches de rouge viennent contraster avec ce visuel à la colorimétrie plutôt neutre, ces détails de couleurs viennent agir comme un fil rouge associé à la petite fille et qui, telle des tâches de sang, se diffusent tout le long du court-métrage.

L’ambiance sonore amplifie le climat pesant, la musique est très peu présente, le silence est justement écrasant dans cette maison et le bruit de la pluie, dehors, ajoute au sinistre de la situation. Tout est mis en place pour oppresser et enfermer les personnages dans le lieu. 

L’actrice principale monopolise la parole tout le long du court-métrage, le ton va crescendo de l’insouciance d’une banale conversation téléphonique avec une amie, pour aller progressivement vers un ton inquiet et enfin paniqué. Le jeu d’acteur reste naturel, autant pour la baby-sitter qui incarne très bien son rôle, mais aussi, pour la petite fille qui n’est pas très présente, cependant chacune de ses apparitions, où elle reste muette, contribue à rendre les scènes encore plus effrayantes. Cet effet est renforcé par le fait que l’on entend qu’une seule fois le chuchotement de la petite fille, dans un fondu au noir, sans la voir prononcer les paroles et, surtout, sans voir à qui elle s’adresse.

Le côté sinistre du court-métrage est encore plus accru par les mouvements de caméra. Tel un cambrioleur, la caméra se faufile partout, parfois inquiétante et menaçante elle avance dans des travellings avant et va se placer derrière la baby-sitter. Elle entre et elle sort de la maison, se balade d’étage en étage. La caméra incarne souvent une présence que la baby-sitter ne perçoit pas. Plus tard dans le court-métrage les plans en caméra subjective vont nous permettre, en tant que spectateur, de nous sentir immergé dans l’histoire de manière bien plus intense puisqu’on prend la place de l’actrice en proie à la panique.

Alors oui le court-métrage a ses défauts, notamment la légèreté de son scénario, mais on ne peut que constater qu’en 13 minutes le contrat est rempli : un univers oppressant, inquiétant, sinistre, un jeu d’acteur au poil, une mise en scène qui pousse au sursaut (je vous laisse découvrir comment), une tension très bien maîtrisée… S’il ne vous en faut pas plus pour aller au cinéma voir un film d’horreur, alors n’hésitez pas non plus à aller découvrir, ou redécouvrir, ce court-métrage gratuitement en suivant ce lien.

Bon visionnage et bon frisson à vous !

Lilith

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